Porcelaine de Limoges
La «porcelaine de Limoges» est née, entre 1765 et 1770, de la découverte de kaolin à proximité de Limoges, matériau indispensable à la production de cette céramique dure et translucide.
Page(s) en rapport avec ce sujet :
- porcelaine de limoges : JL Coquet, fabricant dans la plus pure tradition. (source : jlcoquet)
- La porcelaine de Limoges au XX siècle... Après le rachat de la manufacture de Limoges en 1784 par la manufacture royale de Sèvres, les formes et les décors... (source : musee-adriendubouche)
La «porcelaine de Limoges» est née, entre 1765 et 1770, de la découverte de kaolin à proximité de Limoges, matériau indispensable à la production de cette céramique dure et translucide.
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C'est une appellation contrôlée réservée à la porcelaine fabriquée en Haute-Vienne.
Historique
François Xavier d'Entrecolles, père jésuite résidant à Jingdezhen, en Chine, étudia et révéla en 1712 la composition et les secrets de fabrication de la porcelaine chinoise. Il est à l'origine de la production de la porcelaine véritable en France et en Europe et surtout à Limoges.
Il détailla la technique de fabrication de la porcelaine chinoise dans deux lettres restées célèbres, la première en date du 1° septembre 1712, et la seconde en date du 25 janvier 1722[1]. Tout au long du XVIIIe siècle arriveront en France nombre d'albums illustrés reproduisant les différents stades de la fabrication[2], mais aussi des échantillons de kaolin, qui se révéleront fondamentaux pour la production de la porcelaine véritable.
L'industrie de la porcelaine à Limoges
Les origines
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Si on met à jour une substance particulièrement proche des kaolins en Saxe dès 1705, le gisement de Saint-Yrieix-la-Perche, proche de Limoges, n'est découvert qu'en 1767 par, semble-t-il, un chirurgien Jean Baptiste Darnet, qui signale à un apothicaire l'existence de terre blanche utilisée par sa femme pour faire sa lessive. C'est grâce à ce gisement que Limoges doit d'être la capitale de la porcelaine en France.
En 1769, Louis XV achète le gisement, faisant de la production de porcelaine un privilège royal. C'est uniquement à partir de cette date qu'on a le droit de fabriquer de la porcelaine en France.
La fondation de la première manufacture de porcelaine limousine, celle des frères Grellet et Massié-Fournérat, date de 1771. Cette manufacture restera de 1784 à 1794 une annexe de Sèvres.
L'époque des grandes manufactures
François Alluaud aîné fait partie des industriels précurseurs du développement de l'industrie porcelainière limousine. A la tête de sa manufacture en 1800, il innove et perfectionne les procédés de fabrication. La manufacture Alluaud contrôle en outre toute la production de kaolin, les gisements étant tous localisés sur ses propriétés[3].
Les kaolins du limousin sont connus pour leur blancheur. Broyés dans des moulins localisés sur la Vienne, ils alimentent, hormis l'industrie locale, les manufactures de porcelaine d'Alcora, Amsterdam, Copenhague, Dresde, Frankenthal, Höchst, Londres, Mayence, Nyon, Zurich et Saint-Pétersbourg.
En 1827, la ville compte seize manufactures. A partir du milieu du siècle, suite à l'impulsion donnée par l'américain Haviland, on en compte plus de trente.
Les restructurations du XXe siècle


Aujourd'hui, toute porcelaine fabriquée dans le département de la Haute-Vienne est marquée d'un tampon au vert de chrome «Limoges France» associé à des initiales ou symboles qui permettent d'identifier les différents fabricants.
Le secteur de la porcelaine représente, en Haute-Vienne, une douzaine de manufactures principales et 1 000 employés. Les principales manufactures sont les maisons Bernardaud, Haviland, Royal Limoges.
Les manufactures de porcelaine traversent une crise profonde depuis les années 80, et le secteur ne se soustrait pas à la logique de délocalisation. Ainsi, de grandes maisons sont quelquefois racquises par des groupes étrangers, qui externalisent la production en Chine et exploitent abusivement des marques célèbres[4]. En effet, il semble que «certains fabricants entretiennent la confusion en mélangeant sciemment des produits d'importations avec des produits de fabrication locale en jouant sur la renommée de leur marque» profitant d'un cadre réglementaire confus[5]. L'Union des Fabricants de Porcelaine de Limoges se bat contre ces dérives, surtout grâce à la défense de l'expression «Limoges»[6].
Notes et références
- Deux lettres écrites par le Père François Xavier d'Entrecolles (Ceramics Today. com)
- Musée Guimet, Note sur la collection de céramiques chinoises d'Ernest Grandidier
- gisements actuellement épuisés.
- http ://www. agoravox. fr/actualites/economie/article/les-marques-et-les-labels-des-74068
- http ://recherche. assemblee-nationale. fr/questions/out/S17/T3QX4DTZ8E4A7CLAJPY. pdf
- http ://www. cerameurop. com/spip. php?article252
Voir aussi
Liens externes
- Histoire de la porcelaine de Limoges sur le site du musée Adrien-Dubouché
- Visite virtuelle de Limoges avec photographies panoramiques, aussi Royal Limoges, le Four des Casseaux mais aussi le musée Adrien-Dubouché
Bibliographie
- Lucie Fléjou, L'entreprise Théodore Haviland de 1892 à 1941, Destinées industrielles de la porcelaine à Limoges, Ecole des Chartes, Thèse soutenue en 2005
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