Saint-Amand-les-Eaux
Saint-Amand-les-Eaux est une commune française, localisée dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais. Saint-Amand-les-Eaux et la Scarpe marquent la limite Est de la Flandre française.

Catégories :
Commune du Nord - Armorial des communes du Nord - Flandre romane - Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France - Station thermale française - Soins de santé en Nord-Pas-de-Calais
Page(s) en rapport avec ce sujet :
- Au Nord de Paris, à quelques kilomètres de Lille et de la Belgique, Saint - Amand - Les- Eaux c'est tout le charme d'une ville thermale, et c'est le site qu'a... (source : casinosaintamand)
- Pure et préservée, l'eau minérale saint amand est l'une des rares eaux vierges de tout nitrate. Les atouts de saint amand. Les atouts de saint amand... (source : saint-amand)
- Ville de Saint Amand les Eaux, historique, Patrimoine, Tourisme. (source : nordmag)
Saint-Amand-les-Eaux | |||
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![]() L'Échevinage |
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![]() Détail |
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Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Nord-Pas-de-Calais | ||
Département | Nord | ||
Arrondissement | Valenciennes | ||
Canton | Chef-lieu de 2 cantons : Saint-Amand-les-Eaux- Rive droite Saint-Amand-les-Eaux- Rive gauche |
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Code commune | 59526 | ||
Code postal | 59230 | ||
Maire Mandat en cours |
Alain Bocquet (PCF) 2008-2014 |
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Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut | ||
Site Web | http ://www. saint-amand-les-eaux. fr/ | ||
Démographie | |||
Population | 16 777 hab. (2009) | ||
Densité | 496 hab. /km2 | ||
Gentilé | Amandinois | ||
Géographie | |||
Coordonnées | |||
Altitudes | mini. 14 m — maxi. 39 m | ||
Superficie | 33, 81 km2 | ||
Localisation Carte nationale
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Saint-Amand-les-Eaux est une commune française, localisée dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais. Saint-Amand-les-Eaux et la Scarpe marquent la limite Est de la Flandre française.
Toponymie
Monsaterium Elnonense Sancti Amandi. Elnonensis urbs, abatia. Helno, Villa Helnonis. Amandopolis in pabula. Divi Amandi oppidium. Saint Amand-en Pévèle. Elnon libre [1].
Appellations
Selon le site Web de la ville, Saint-Amand, hormis le nom d'Elnon[2], datant de l'époque mérovingienne, a aussi porté le nom de Saint-Amand-en-Pévèle (du latin in pabula, signifiant «dans un pays de pâturages»), sans précision quant à l'époque de cette expression ni à sa durée exacte. On trouve l'inscription Sancti Amandi in Pabula sur le blason de la ville.
Malte-Brun, dans la France illustrée (1882) lui donne le nom de Saint-Amand, tout en mentionnant déjà l'existence d'une appellation alternative Saint-Amand-les-Eaux.
La commune a officiellement pris le nom de Saint-Amand-les-Eaux le 16 mai 1962, suite à un décret du 10 mai précédent paru au Journal officiel le 15 mai.
Géographie
Le site de Saint-Amand-les-Eaux correspond à de petites collines sableuses à proximité de la confluence de la Scarpe et de l'Elnon. Principale ville de la Plaine de la Scarpe, elle est localisée à à peu près 10 km au nord-ouest de Valenciennes (chef-lieu d'arrondissement), à à peu près 35 km au sud-est de Lille (chef-lieu de département et de région) ainsi qu'à à peu près 20 km au sud de Tournai (province de Hainaut, Belgique).
Saint-Amand-les-Eaux se trouve presque au cœur du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, qui regroupe 48 communes (43 000 hectares et 162 000 habitants) et s'est associé avec le Parc naturel des Plaines de l'Escaut (province de Hainaut, Belgique), en un Parc naturel transfrontalier du Hainaut.
La Maison du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, siège social, est localisée à Saint-Amand-les-Eaux.
Communes limitrophes
Histoire
Section tirée de la France illustrée, tome III, de Victor Adolphe Malte-Brun (1882)
Au VIIe siècle de notre ère, ce n'était qu'un village connu sous le nom d'Elnon. Dagobert, ce roi mérovingien grand ami du clergé, en fit don à saint Amand. Ce dernier, pour conquérir à la foi chrétienne les peuplades à demi sauvages toujours éparses dans les vastes forêts de la Flandre, y fonda un monastère ; il en fut le premier abbé et lui donna son nom. Ainsi fut constituée, du village et du monastère, la petite ville de Saint-Amand. L'abbaye ne tarda pas à devenir importante, et , sous la race carlovingienne, son école monastique jouissait d'une grande réputation et était fréquentée par la plupart de jeunes gens qui venaient de bien loin y apprendre la lecture, la grammaire et l'écriture.
Sa célébrité lui avait valu de grandes richesses ; mais, en 880, les Normands envahisseurs, sous la conduite de leur roi Bigier et d'un autre chef fameux appelé Hasting, se répandirent le long des rives de la Scarpe et de l'Escaut. À leur approche, on transporta dans l'église de Sainte-Marie de Douai, pour le soustraire à la profanation, le corps de saint Amand. Ce corps de l'un des premiers et des plus célèbres apôtres de la Belgique était l'objet d'une profonde vénération ; les peuples attachaient un grand prix à le conserver, en particulier depuis que l'abbé Lanthaire en avait fait la levée en l'année 840, c'est-à-dire cent cinquante ans après l'inhumation du saint, et qu'on l'avait trouvé entièrement conservé, ce que la piété des fidèles attribuait à un miracle. Les Normands pillèrent et incendièrent l'abbaye ; le roi Louis III accourut, mais trop tard, à la défense du pays, poursuivit les pillards, les atteignit près de Saucourt-en-Vimeu et les battit.
Le monastère de Saint-Amand sortit bientôt de ses ruines ; la pourvuficence des rois et des barons, le défrichement qu'opérèrent les religieux et les serfs lui rendirent bientôt les richesses qu'il avait perdues, et sa prospérité était devenue si grande, que les abbés reconnaissants furent des premiers à accorder aux habitants du bourg de Saint-Amand des lois et des franchises communales. En 1340, au commencement de la guerre de Cent ans, le comte Jean de Hainaut [note : Malte-Brun semble faire une confusion ici], allié des Anglais, mit le feu à l'abbaye ainsi qu'à la ville, après en avoir massacré l'ensemble des habitants alliés du roi de France, pour se venger des bourgeois et de la garnison qui avaient dévasté sa bonne ville d'Hasnon.
En 1477, la ville s'étant déclarée prématurément, à la mort de Charles le Téméraire, pour Louis XI, la duchesse Marie de Bourgogne la fit investir et saccager. Devenue française, le prince de Ligne s'en empara, en 1521, au nom de l'heureux rival de François Ier, l'empereur Charles-Quint ; les Français s'en rendirent maîtres de nouveau sous Louis XIII ; enfin, en 1667, elle fut définitivement cédée à la France par le traité d'Utrecht [3].
En 1793, Dumouriez, après avoir évacué le territoire belge, établit son quartier général à Saint-Amand ; il y fit arrêter les commissaires que la Convention lui avait envoyés. C'est de là aussi qu'il partit pour passer à l'ennemi et ternir par cette inconcevable trahison les glorieux lauriers de Valmy.
Son abbaye, reconstruite au milieu du XVIIe siècle, subsista jusqu'à la Révolution ; l'église avait été en partie rebâtie en 1634 ; le voyageur en admire toujours actuellement la tour élancée, qui sert d'horloge publique et de beffroi. Elle est construite en grès et en pierre blanche, sculptée de la base au faîte ; sa hauteur est d'environ 100 mètres, et on arrive au sommet par un étroit escalier de 450 marches.
Héraldique
![]() |
Les armes de la commune de Saint-Amand-les-Eaux se blasonnent ainsi : |
Administration
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1919 | 1943 | Ernest Couteaux | ||
1945 | 1947 | Alfred Lemaitre | ||
1947 | 1953 | Paul Manouvrier | ||
1953 | juin 1995 | Georges Donnez | PDS | Avocat |
juin 1995 | en cours | Alain Bocquet | PCF | Député |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Amand-les-Eaux depuis cette date :
Pyramide des âges


Lieux et monuments
Lieux d'origine civile
- Brasserie Bouchart (milieu du XIXe siècle - début XXe siècle)
Article détaillé : Brasseries du Nord Pas-de-Calais.
- Hôtel de ville;
- Gare de Saint-Amand-les-Eaux;


- Théâtre municipal.
Lieux d'origine catholique
Saint-Amand est pourvu de nombreux lieux catholiques ou d'origine catholique.
- La ville est pourvue d'une abbaye, désormais démantelée, mais dont il reste le prieuré (ou échevinage) et la tour de l'ancienne église abbatiale (classée aux Monuments historiques depuis 1846) aujourd'hui musée dédié à l'art de la céramique ainsi qu'à l'art religieux;
- Abbaye de Notre-Dame-de-la-Paix;
- Église paroissiale Saint-Martin, reconstruite en 1783;
- Église paroissiale Saint-Thérèse;
- Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste.
Thermalisme
Établissement thermal et minéral, qui a valu à la ville la seconde partie de nom. On y compte quatre sources : la Fontaine-Bouillon, le Pavillon-Ruiné, la Petite-Fontaine et la Fontaine de l'Évêque-d'Arras.
Outre les eaux de source, la station est aussi renommée pour ses bains de boue à l'odeur sulfureuse.
- En 50 avant J. -C. les vertus des sources étaient déjà connues des Romains, qui avaient bâti des thermes sur le site. Négligées puis abandonnées durant le Moyen Âge, les sources furent «redécouvertes» par le maréchal de Boufflers, qui fit exécuter d'importants travaux de réfection et de captage des eaux.
- En 1689 Jean Racine fit une élode des eaux thermales de Saint-Amand en ces termes : "J'espère que nous pourrons nous trouver lui et moi à Saint-Amand le printemps prochain; car on a en tête que ces eaux-là me sont particulièrement bonnes auusi quoiqu'à lui. M. de Cavoie s'en est trouvé à merveille et on me demande qu'il ne s'est jamais porté si quoiqu'il fait et qu'il a repris, non seulement sa santé, mais même toute sa gaieté" (source Voix du Nord du 25/04/2008).
- Au XVIIe siècle elle est déclarée "eau miraculeuse".
- 1927 : mise en bouteille.
- 1971 : mise en bouteille PVC.
- 1991 : jumelage avec la ville thermale italienne de Tivoli à cause de leur activité thermale bimillénaire mise en place par les Romains.
Économie
Économie au XVIIIe siècle
- à partir de 1705 La Faïence de Saint-Amand-les-Eaux
Économie en 1882
Malte-Brun relevait, en 1882, dans l'article de la France illustrée consacré à Saint-Amand, une aciérie, des sucreries, une fabrique de clous, une fabrique de bonneterie de laine et de coton, une fabrique de chaînes-cables, une manufacture de porcelaine, des tanneries, des distilleries, des moulins, des savonneries et des fabriques d'huile.
Il relevait aussi un commerce de chanvre, de bois de construction et de charbon.
Pour terminer, il citait, sur le territoire de la commune, une forêt domaniale de «3 400 hectares», soit plus que la superficie actuelle de la commune. Peut-être cette superficie incluait-elle des sections forestières implantées sur les territoires d'une ou plusieurs autres communes ?
Il existait aussi en 1935 une usine de fabrication de moteurs Aubier&Dunne 540 cmc, deux temps, deux cylindres, refroidissement par air dont un type spécial pour les avions Pou-du-ciel
Économie en 1964
Un célèbre dictionnaire encyclopédique citait, en 1964 :
- industrie métallurgiques (laminage, tréfilage, chaudronnerie, chaînes d'ancre, galvanisation, moteurs) ;
- industrie textile (bonneterie) ;
- produit de céramiques et faïencerie ;
- tannerie.
La faïencerie de Saint-Amand avait été fondée aux alentours de 1740 par Pierre Joseph Fauquez, qui venait de Tournai. La marque de produit des faïences de Saint-Amand est symbolisée par un entrelacement complexe des initiales du nom du fondateur et de celui de la ville (P. F. et S. A. ).


Économie en 2006
- Industrie agroalimentaire (eau minérale Saint-Amand, brasserie de Saint-Amand) ;
- Industrie pharmaceutique (GlaxoSmithKline) ;
- Le casino, appelé Pasino (groupe Partouche) ;
- L'équipementier Delos Industries (racquis par le fonds d'investissement Green Recovery, qui l'a revendu en août 2007 à ABRF).
Personnalités liées à la commune
- Saint-Amand décéde en 679 à Saint-Amand-les-Eaux
- Alexandre Dubois : prêtre jansénisant
- Pierre Joseph Fauquez, (+1741) dans la commune, échevin de la ville et créateur de la Faïencerie Fauquez, à Saint-Amand-les-Eaux en 1718. Inhumé à Tournai
- Louise de Bettignies : résistante
- Casimir Davaine : médecin
- Cécile Nowak : judoka
- Christian Edziré Déquesnes : chanteur, revuiste et poète français d'expression picarde


Archives
- Registres paroissiaux et d'état civil depuis :
- Dépouillements généalogiques :
- Délibérations municipales depuis :
Villes jumelées
Andernach (Allemagne) (de) depuis 1959
Tivoli (Italie) (it) depuis 2001
Voir aussi
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Liens externes
- Site officiel de la ville de Saint-Amand-les-Eaux
- Site officiel du Parc naturel régional Scarpe-Escaut
- Saint-Amand-les-Eaux sur le site de l'Institut géographique national
- Site d'un Amandinois amoureux de sa Ville...
- Blog du Train Touristique de la Vallée de la Scarpe (TTVS)
Bibliographie
- René Fruit, la Croissance économique du pays de Saint-Amand (Nord), 1668-1914. Paris : Armand Colin, 1963.455 pages. (Ouvrage lié à l'École pratique des hautes études. VIe section. Centre d'études économiques. Études et mémoires n° 55)
- Anne-Marie Dervaux, Saint-Amand-les-Eaux. Saint-Cyr-sur-Loire : Éditions A. Sutton, coll. «Mémoire en images», 2004.128 pages.
Notes et références
- Page 429 - Statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie - 1867- Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand 7 rue Cujas à Paris - archive du Harvard College Library - numérisé par Google Books.
- Du nom de la petite rivière Elnon qui conflue avec la Scarpe
- Malte-Brun fait une grossière confusion : le retour de la ville à la couronne française a été fait par le traité d'Aix-la-Chapelle (en 1668).
- http ://www. newgaso. fr/lecture_fiche_commune. php3?page=f59526
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1 août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1 août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1 août 2010
- Évolution et structure de la population à Saint-Amand-les-Eaux en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1 août 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1 août 2010
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 14/12/2010.
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